Presse/Le Dico bien frappé

LE DICO BIEN FRAPPE DU TENNIS : on en parle sur Sport365, Eurosport et BeIN Sports.

 

 

 

 

 

 

LE DICO BIEN FRAPPE DU TENNIS : on en parle dans la presse.

 

 

LE DICO BIEN FRAPPE DU TENNIS : on en parle sur Internet.

 

TENNIS ACTU EN PARLE

Professeur de tennis, écrivain et directeur de club à Paris, Laurent Chiambretto publie lundi 18 mai son deuxième livre, le Dico bien frappé du Tennis, deux ans après Top 5 Tennis, véritable carton dans le domaine de la petite balle jaune. Toujours aussi savant, décalé et gentiment provocateur, le Nancéen revient avec un nouveau florilège d’anecdotes croustillantes et improbables sur son sport. Rencontre.

 

«Tennis Actu : Laurent, vous révélez parfois de petits détails croustillants et pas toujours très glorieux à propos de joueurs d’aujourd’hui … Vous n’avez pas reçu de messages ?

Laurent Chiambretto : Le livre n’était pas encore sorti, donc non (rires). Mais je n’ai pas peur d’en recevoir parce que ça reste bon enfant. C’est plus moqueur et bon enfant qu’autre chose. D’ailleurs, tout ce qui aurait pu être considéré comme méchant et vindicatif a été retiré du livre puisque l’idée était de faire un ouvrage humoristique. Pas quelque chose où l’on critique pour le plaisir.

 

Vous vous êtes fait connaître auprès du grand public des fans de tennis avec Top 5 Tennis *, le Dico bien frappé du tennis reste dans la même veine ?

Tout à fait. Le dictionnaire se veut potache et humoristique. La seule différence c’est que les anecdotes présentes dans Top 5 le sont à moitié et que l’autre moitié est composée de définitions … Comment dire. Décalées, détournées. C’est un petit dictionnaire dont les entrées sont un prétexte pour raconter des anecdotes d’hier et d’aujourd’hui, entrecoupées d’une cinquantaine de « définitions » décalées avec énormément de jeux de mot. Je me suis aussi essayé au style du Gorafi, un peu. C’est vraiment du visuel.

 

En effet, on lit par exemple la liste de toutes les peurs et phobies de Rafael Nadal

Oui, par exemple, qu’il a peur du noir et de l’obscurité en général. A tel point qu’il ne peut pas dormir seul sans lumière de fond, ou sans télé allumée. Les orages le rendent très nerveux, voire victime de crise de panique en cas de panne de courant. Il a aussi peur des chiens, des araignées … Il ne s’aventure pas non plus dans l’eau s’il ne voit pas le fond. Et il conduit … Et bien un peu comme une mamie (rires), il a la hantise de la vitesse. Enfin, et c’est nettement moins drôle, il a l’angoisse continue qu’il arrive quelque chose à un membre de sa famille. On l’avait vu l’année du divorce de ses parents (en 2009, ndlr), qui l’avait beaucoup affecté, où il avait eu des résultats en dent de scie (seule défaite à ce jour à Roland Garros, ndlr), au-delà du fait qu’il était blessé. Mais on devine facilement l’homme angoissé. Toutes les routines, les tics et les superstitions qu’il met en place sur le court sont parlantes. Le cas de Nadal fait d’ailleurs partie des anecdotes les plus « connues » du livre, beaucoup le sont nettement moins.

 

Comme celle de Jack Crawford, qui a manqué de marquer l’Histoire à cause d’un petit verre de trop …

Voilà ! Alors cet Australien, Jack Crawford, est totalement méconnu aujourd’hui alors qu’il a failli remporter le premier Grand Chelem de l’Histoire en 1933. Il avait en effet remporté les trois premières levées (Open d’Australie, Roland-Garros et Wimbledon, ndlr) au moment d’attaquer l’US Open. Il y atteint la finale face à l’étoile montante du tennis britannique de l’époque, un certain Fred Perry, contre qui il mène rapidement deux sets à un. A l’époque, les joueurs avaient une petite pause de dix minutes à la fin du troisième set. Perry, lui, en profite pour rentrer dans les vestiaires, se faire masser, se changer … Tandis que Crawford va dans les tribunes auprès de sa femme, non pas pour faire le « petit bisou magique », mais pour boire un breuvage dont on n’a jamais vraiment su la nature – on pense que c’était du cognac. Derrière, Crawforf ne fait plus qu’un jeu sur les deux derniers sets, expédiés en vingt minutes ! Il n’existe pas d’images vidéo de la rencontre bien sûr, mais j’imagine bien l’état du gaillard …

 

Et qu’est-ce qui a bien pu amener Mickaël Llodra à se retrouver nu dans un casier de joueur ? Pas le cognac, tout de même ?

Non (sourire), Llodra était connu pour avoir un côté très délirant sur le court et en dehors, au naturel. Assez chambreur, aussi. Pour ce cas précis, l’histoire se passe en 2005. Ivan Ljubicic, le Croate, vient de faire un début de saison canon. Il remporte à lui tout seul le match de Coupe Davis face aux Etats-Unis (la Croatie gagnera la Coupe cette année-là, ndlr) et s’approche de son meilleur classement en carrière (3ème mondial, ndlr). Et donc en plein tournoi de Miami, Ljubicic rentre tranquillement dans ses vestiaires après un match, ouvre son casier et découvre … Mika Llodra, nu comme un verre, tout recroquevillé dans son casier (rires). Il faut vraiment imaginer la scène car Llodra fait quoi, 1,90m ? Tout ça dans un casier tout petit. C’était, soit-disant, pour capter l’énergie du moment de Ljubicic. Enfin, c’était le prétexte de la blague de Llodra (sourire).

 

« Ivan le terrible » ne l’a pas trop mal pris au moins ?

Je ne sais pas comment cette histoire s’est terminée. Llodra n’a, en tout cas, eu aucune blessure connue (sourire) et ils ont même battu les frères Bryan peu de temps après en double avec Arnaud Clément. Comme quoi, le transfert d’énergie positive a marché ! (rires)

 

Mais comment avez-vous fait pour rassembler toutes ces anecdotes ?

Le travail de recherche m’a pris beaucoup de temps, autant que le travail d’écriture – 18 mois de travail au total. Certaines anecdotes ont été découvertes dans les entre-filets de vieux Tennis Magazines, français ou anglais, datant de 20 ou 30 ans … Toute la bibliographie, francophone et anglophone, est à la fin du livre. Et bien sûr, une fois la recherche effectuée, je vérifie l’information. En sachant que je ne pouvais pas me fier à internet. C’est beaucoup trop risqué sur ce genre de sujet.

 

Et vous, quelle est votre petite préférée parmi toutes ces anecdotes ?

J’aime bien l’histoire du père du batteur de Metallica (l’histoire est disponible à l’entrée « Yoga » du dictionnaire, ndlr), le Danois Torben Ulrich, qui était un clarinettiste de génie et un adepte du yoga transcendantal. Au point, tout de même, de se mettre parfois au milieu du court en tailleur pour méditer. L’anecdote en question se passe à Roland-Garros, quand on le retrouve en position du lotus dans le placard à balais du vestiaire … Juste avant son match ! Personne ne réussit à le réveiller (il était dans un état de transe absolue). Les kinés l’attrapent, l’aspergent d’eau etc, avant, enfin, de réussir. C’est génial comme histoire ! Car à coté de ça, le mec était un clarinettiste de génie, qui a joué avec Miles Davis, et il a donné naissance à Lars Ulrich, le batteur et fondateur de Metallica !

 

Il y a quelques anecdotes d’aujourd’hui dans votre livre, mais surtout beaucoup d’hier, comme cette dernière, où le tennis semblait peut-être avoir un visage plus « humain ». Est-ce que vous trouvez, comme certains passionnés actuellement, que le tennis version 2015 est devenu un peu ennuyeux ?

Pour moi non, le tennis n’est pas devenu ennuyeux. Pour une seule et bonne raison : On est en train d’assister, avec ce que fait le Big Four, à un grand moment de l’Histoire du tennis en terme de niveau de jeu. Ce niveau là permet, pour moi, d’édulcorer le fait qu’il n’y ait plus, en effet, que de la langue de bois chez les meilleurs. Djokovic, tout est contrôlé … Federer, ça reste extrêmement formaté … Murray pique quelques colères mais sans plus et Nadal, c’est quand même le fils de bonne famille. Mais par rapport aux rivalités qu’ils ont créé entre eux, on oublie le côté un peu « chiant » du circuit actuel. »

 

Le Dico bien frappé du tennis, écrit par Laurent Chiambretto, ed. Manokan, 11,90€, disponible en librairie à partir du lundi 18 mai.

*Top 5 Tennis, écrit par Laurent Chiambretto, ed. Manokan, 19,90€, disponible en librairie depuis avril 2013

 

NOTRE AVIS APRES LECTURE:

« Il n’existe qu’un seul ouvrage francophone et tennistique où l’on peut lire qu’un vainqueur de Grand Chelem croyait jouer avec un aigle sur l’épaule. Un seul ouvrage qui raconte comment Novak Djokovic et Andy Roddick ont failli en venir aux mains dans les vestiaires de l’US Open, quelques années avant que le « Djoker » devienne le « Serbinator ». Un seul ouvrage qui avoue ouvertement imaginer Dominique Strauss-Khan en joueur de tennis « spécialiste des bons coups ». Ou encore, qui définit « imagination » comme un « procédé psychique permettant à Roger Federer de battre Rafael Nadal à Roland-Garros. Tout cela avec érudition, humour, liberté de ton et d’esprit, passion débordante pour son sport, sans chi-chi, blague facile ni attaque gratuite. En somme, une vision unique du tennis en France derrière laquelle on imagine aisément le joueur de club de Province attaché, aussi bien aux grandes finales de Grand Chelem, qu’au petit verre partagé après un match de 3ème série. Ne cherchez plus, ce livre s’appelle Le Dico bien frappé du tennis. Petite Bible d’anecdotes poilantes, vous n’avez ni besoin d’être le meilleur joueur de tennis, ni d’avoir vu tous les Nadal-Djokovic ou tous les Borg-McEnroe pour l’apprécier. Et dans le pire des cas, cela pourrait faire un magnifique cadeau pour l’un de vos amis amoureux de notre sport. En plus, il n’est même pas cher.

N.B. : En réalité, il existe deux ouvrages de ce genre en France. Le Dico, et Top 5 Tennis – son grand frère. Un must. Comment ? Vous ne connaissez pas ? Mais qu’est-ce que vous faites encore ici ? La librairie, c’est par là. »